Avec notre envoyé spécial à Lisbonne, Guilhem Delteil
En renforçant le contrôle de son littoral, le Maroc est devenu un allié précieux aux yeux de ses voisins du Nord dans la lutte contre l'immigration clandestine. Mais le pays répond avant tout à une obligation morale, assure son ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad : « Le Maroc n’est pas le gendarme de l’Europe. Le Maroc fait en sorte que les gens ne prennent pas de risque pour leur vie et pour leur avenir. »
Reste que dans cette démarche, le Maroc est soutenu par le G4. Le groupe s'est engagé à former les policiers marocains à la fraude documentaire pour mieux identifier les personnes et comprendre les modes opératoires des réseaux de passeurs.
Des outils contre le terrorisme
En matière de lutte contre le terrorisme, le G4 veut pouvoir repérer les jihadistes en partance ou de retour. Cela passe, selon le ministre français de l’Intérieur, par un fichier des passagers des compagnies aériennes, le PNR, en débat à Bruxelles, et plus de contrôles au sein de l'espace Schengen. « Si nous ne sommes pas capables de faire cela, nous ne serons pas efficaces, insiste Bernard Cazeneuve. Ces outils, l’Europe en a besoin, elle doit s’en doter. C’est la condition de l’efficacité de nos politiques face au terrorisme. »
Ces contrôles ne concerneraient que certains vols, certains passagers. A l'Union européenne, indique Bernard Cazeneuve, de préciser les critères sur lesquels ils devront être opérés.