Avec notre correspondant en Ukraine, Sébastien Gobert
Ils sont d'accord sur tout, même s'ils n'ont décidé de rien. A l'issue du sommet UE-Ukraine, Petro Porochenko a reçu beaucoup d'encouragements, mais n'a obtenu ni perspective d'adhésion à l'Union européenne, ni calendrier précis de libéralisation du régime de visas Schengen.
Les Européens se montrent particulièrement prudents en demandant des résultats effectifs des réformes promises par l'exécutif ukrainien. La seule annonce concrète du sommet a été de répéter que l'Accord d'association UE-Ukraine entrera bien en vigueur le 1er janvier 2016. Son application dépendra néanmoins des consultations trilatérales avec la Russie.
Les préoccupations de Moscou ont été largement prises en compte pendant ce sommet, que ce soit en termes d'approvisionnements gaziers ou d'application du processus de paix dans le Donbass. Les Européens n'ont donné aucun signe qu'ils considéraient un potentiel déploiement d'une force européenne de maintien de la paix, comme demandé par Petro Porochenko. Ils exigent de Kiev un engagement substantiel en faveur des accords de Minsk. Et ce malgré les violations du cessez-le-feu qui s'intensifient dans le Donbass.