Les migrants étaient entassés sur les trois niveaux du chalutier qui a chaviré dans la nuit du 18 au 19 avril. L’accident aurait fait 800 morts, estime l’Organisation internationale pour les migrations. En général, les migrants bénéficient de différences de traitement selon leur nationalité. Mais cette fois, il semble que cela n’ait pas été le cas, la plupart des passagers étant d’origine subsaharienne.
« Il n’y a pas eu beaucoup de différences, contrairement aux autres fois. Car les autres nationalités, les Asiatiques, les Syriens aussi, peuvent rester dans la partie supérieure [du bateau] qui est plus sûre dans le cas d’un naufrage, explique Flavio di Giacomo, porte-parole de l’OIM, joint à Catane.
Très souvent, il y a des différences de traitement entre nationalités. Les Subsahariens sont toujours considérés comme des personnes moins valables. Ils paient aussi moins, bien entendu, par rapport aux Syriens. Mais généralement, ce n’est pas seulement de l’argent, c’est vraiment qu’ils considèrent les Subsahariens comme des objets et c’est pour ça qu’ils les amassent dans la partie la plus dangereuse du bateau. »