Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau
Incitation à la discorde, justification de l’agression militaire, diffusion d’informations tendancieuses sur l’unité territoriale de l’Ukraine... : la liste des griefs à l’égard de la chaîne est certes longue mais pas nouvelle puisqu’il y a un an, l’une des émissions phares de RTR Planeta avait été suspendue par Vilnius pour les mêmes raisons.
D’autres chaînes de télévision russes diffusées en Lituanie, comme NTV Mir ou PBK, la première chaîne balte, sont dans le collimateur des autorités du pays pour diffuser une propagande similaire. Une situation jugée inquiétante par Vilnius dans le contexte de l’agression russe en Ukraine et des craintes des Baltes pour leur sécurité. 5% des habitants de la Lituanie sont russophones.
Ces chaînes de télévision sont très populaires, parmi eux tout comme parmi la minorité polonaise du pays. Les câblodistributeurs ont cette fois-ci tous promis de respecter l’interdiction de diffusion. Mais à la différence de ses voisines, la Lettonie et l’Estonie, la Lituanie n’entend pas créer une chaîne publique en russe pour faire contrepoids à cette propagande, mais veut trouver une réponse au niveau européen.