Grèce: réunion d'étape à Bruxelles

Des annonces sont prévues ce vendredi soir concernant la Grèce à Bruxelles, où s'est poursuivie jusqu'à très tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, une réunion informelle à la demande de la Grèce. Athènes, qui a des problèmes de liquidité, doit présenter ses réformes dans les prochains jours, sous peine de ne pas recevoir une nouvelle aide de ses partenaires européens.

Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Stéphane Lagarde

Hésitations, étonnement des intervenants et rires des journalistes... Devant les couleurs de l'Union Européenne, ni le président du Conseil européen Donald Tusk, ni le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker ne se bousculent au micro pour répondre aux questions sur la Grèce. Le sujet est épineux, il attendra la fin du mini sommet.

« Si c'est long c'est que le Premier ministre grec accepte de réformer, si c'est court c'est qu'ils lui font la leçon », murmure-t-on alors dans les couloirs du conseil, mais cela pourrait aussi être tout le contraire. Cette réunion informelle va durer près trois heures, portes closes et à six dans une pièce, dont le chef du gouvernement grec, le président français et la chancelière allemande. 

Avec au final, des convergences mais pas d'accord explique François Hollande : « ce qui change ce n'est pas le cadre, - c'est l'accord du 20 février qui demeure - c'est le rythme. S'il y a un accord et qu'il doit y avoir une solution, il faut que la Grèce ne perde pas de temps pour présenter les réformes et que toutes les informations soient données. »

La réunion était politique. Elle a été organisée à la dernière minute à la demande d'Athènes qui espère obtenir près de deux milliards d'euros de la Banque centrale européenne. Les banques helléniques sont à court de liquidité, sans cette nouvelle aide le gouvernement grec risque de ne pas pouvoir faire face aux remboursements exigés par ses créanciers avant la fin mars.

Mais les questions techniques seront traitées par l'Eurogroupe, réaffirme le communiqué du conseil. La Grèce a le choix du contenu des réformes, mais elle doit les présenter rapidement faute de ne pas recevoir l'aide de ses partenaires, et sauver le pays de la faillite. 

La porte reste donc ouverte. Le Premier ministre grec peut sauver les apparences en présentant non pas exactement les réformes votées par ses prédécesseurs, mais il faudra des réformes quand même.

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