Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
En parvenant à déposer parmi les premiers au secrétariat de l'ONU ce document dénommé contribution nationale, l'Union européenne espère créer un élan pour convaincre les autres grands pollueurs de la planète de suivre son exemple pour des objectifs ambitieux. L'UE est responsable de 9% des émissions de gaz à effet de serre contre 12% pour les États-Unis et 25% pour la Chine.
L'ambition de l'Union européenne était déjà connue depuis le sommet européen d'octobre dernier où la réduction des émissions de gaz à effet de serre avait été formellement fixée à 40% en 2030 par rapport aux niveaux d'émission de 1990, la référence du protocole de Kyoto il y a 18 ans. Mais c'était là uniquement une décision de principe, car une fois cet objectif global fixé, il aura fallu pas moins de quatre mois aux 28 pour parvenir à s'entendre sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir.
Ce vendredi 6 mars, le dernier débat des ministres de l'Ecologie européens a joué les prolongations avant de parvenir à un accord pour savoir sur quels secteurs l'effort devait porter. La première certitude, c'est que chacun des pays de l'Union devra faire sa part de réduction des émissions. En clair, il n'est pas question de racheter des droits d'émissions d'autres pays pour compenser les siennes. La répartition de l'effort devrait être fixée en proportion du produit intérieur brut par habitant pour chacun des Etats membres. Outre les transports et l'industrie, les efforts devront aussi porter par exemple sur l'agriculture et les déchets.
→ À relire dans nos archives : Désaccords planétaires sur le climat