Avec notre bureau à Bruxelles,
Des négociations auront certainement lieu même si les dirigeants européens et ceux de Syriza n'y mettent pas le même contenu. Pour les Européens, la confrontation est à éviter et il s'agira surtout à leurs yeux de conserver ouverte la voie du dialogue.
Les rumeurs d'une sortie de la Grèce de la zone euro qui étaient nées en Allemagne semblent aujourd'hui écartées, mais la volonté affichée par Syriza pendant la campagne de rééchelonner la dette grecque risque de mener à l'impasse.
Les Européens ont déboursé plus de 200 milliards pour la Grèce au fil des plans de sauvetage et la plupart sont très réticents à un rallongement de la durée des prêts et à un nouvel effacement partiel de dettes, d'autant que beaucoup estiment que les politiques si décriées commençaient à porter leurs fruits. Ils semblent en revanche tout à fait disposés à sortir du système de troïka des bailleurs de fonds vu par les Grecs comme une tutelle insupportable.
Mais quoi qu'il arrive, ils semblent craindre tout autant un scénario d'explosion sociale au cas où Syriza ne réussirait pas du tout à tenir ses promesses de campagne.