Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Non à la violence, non au racisme, pour un dialogue avec d’autres forces politiques et pour la liberté d’opinion. Les responsables de Pegida ont rejeté les accusations régulièrement formulées contre eux. Ils ont utilisé l’annulation pour des raisons de sécurité de leur manifestation ce lundi, pour se présenter comme les défenseurs de la démocratie et condamner ceux qui veulent les empêcher de manifester.
Kathrin Oertel, une des responsables de Pegida le confirme : « Il y a un danger concret qui nous a été communiqué samedi par la police. Nous sommes responsables de la sécurité des participants à nos promenades du lundi et nous avons décidé d’annuler la manifestation d’aujourd’hui. » Elle ajoute également que le combat continue : « Mais cela ne veut pas dire que nous nous laissons réduire au silence. Nous continuerons à exprimer nos idées et à manifester. »
Pegida entend donc bien poursuivre ses manifestations dans son fief de Dresde. Ce lundi, d’autres manifestations auront lieu ailleurs en Allemagne mais elles n'ont pas la même ampleur.
Les responsables de celle de Dresde ont réitéré leurs revendications : une immigration contrôlée, l’expulsion des islamistes, plus de démocratie directe et des moyens supplémentaires pour la police. Kathrin Oertel a aussi annoncé, sans donner de détails, qu’un dialogue se nouait avec différents partis en Saxe.