L'infirmière britannique contaminée par Ebola toujours dans un état critique

Pauline Cafferkey, l’infirmière britannique contaminée par Ebola, n’a pas pu recevoir le traitement expérimental qui avait pourtant déjà aidé à guérir plusieurs personnes touchées par le virus, car le ZMapp, ce médicament expérimental, ne serait plus disponible sur le marché.

Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras

Le laboratoire américain produisant le traitement expérimental qui avait soigné l’infirmier bénévole britannique William Pooley, rapatrié de Sierra Leone où il avait lui aussi été contaminé par le virus, ne dispose plus d’aucune dose du ZMapp, ce médicament pourtant prometteur dans la guérison d’Ebola.

C’est ce qu’a affirmé le Royal Free Hospital de Londres qui n’a pas réussi à se procurer le traitement afin de soigner l’infirmière britannique Pauline Cafferkey.

Le traitement, qui n’a pas encore fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché par les autorités sanitaires américaines, n’existait qu’en quantité très minime et serait désormais en rupture totale. Le ZMapp est fait d’un cocktail de trois anticorps monoclonaux, des molécules fabriquées par le système immunitaire pour lutter spécifiquement contre une autre molécule étrangère.

Pauline Cafferkey n’a donc pas pu bénéficier du même traitement qui a déjà sauvé plusieurs personnes touchées par le virus. Elle a accepté de recevoir un autre traitement expérimental qui n’avait jusqu’alors pas été scientifiquement prouvé et aux effets encore incertains. Elle a également reçu des transfusions sanguines de certains survivants au virus Ebola, dont celui de William Pooley.

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