Kiev reçoit les présidents biélorusse et kazakh, alliés de Moscou

Le président biélorusse Alexander Loukachenko est arrivé, dimanche 21 décembre, à Kiev, tandis que les autorités ukrainiennes et les rebelles pro-russes peinent à s'entendre sur la date des négociations de paix sur l'Ukraine, attendues à Minsk. Une visite suivie par celle de Noursoultan Nazarbaïev, le président du Kazakhstan. En deux jours, Kiev aura vu passer deux alliés traditionnels du Kremlin, pour des motifs qui restent flous.

La rencontre d’Alexander Loukachenko avec son homologue pro-occidental Petro Porochenko donne lieu à diverses interprétations. Selon le pouvoir ukrainien, le président biélorusse, bête noire des Occidentaux, souhaite se rapprocher de l'Europe et prendre ses distances vis-à-vis de la Russie, tout comme d’ailleurs le président kazakh qui arrive à Kiev ce lundi. Les deux hommes, alliés traditionnels de Moscou, chercheraient désormais à faire des dirigeants pro-occidentaux ukrainiens leurs avocats auprès de l'Occident.

Loukachenko et Nazarbaïev « ont senti la faiblesse de Vladimir Poutine » et souhaitent que « l'Ukraine les aide à améliorer leur relations avec l'Europe », a déclaré un haut responsable ukrainien à l’Agence France-Presse. Le président Porochenko a proposé à son homologue biélorusse, dimanche, de « soutenir » le développement des relations de Minsk avec les pays du Partenariat oriental de l'Union européenne.

Alexander Loukachenko, qui était à Kiev le jour où devait débuter les négociations entre représentants ukrainiens et rebelles à Minsk, s’est dit prêt à « tout faire », en tout cas, pour que la paix revienne dans l’est de l’Ukraine. Néanmoins, rien de semble fixé concernant la date des pourparlers. « Il n'y a aucune nouvelle information quant à la date de la rencontre de Minsk », a déclaré dimanche à l'AFP Denis Pouchiline, représentant de la République autoproclamée de Donetsk.

Le conflit a déjà fait plus de 4 700 morts depuis le mois d’avril, et malgré un nouveau cessez-le-feu décrété le 9 décembre et globalement respecté, les discussions entre les séparatistes et Kiev tardent à reprendre.

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