Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les investissements pour plus de croissance, c’est bien ; les réformes aussi. C’est ainsi qu’on pourrait résumer les réactions en Allemagne après la présentation du plan Juncker.
Tel était en tout cas le message qu’a délivré Angela Merkel mercredi matin. Les milieux économiques sont sur la même longueur d’onde. La puissante fédération de l’industrie allemande a parlé d’un « premier pas dans la bonne direction » jugeant que le soutien aux investissements d’avenir et aux réformes de structure devaient aller de pair.
Le vice-chancelier, ministre de l’Economie, Sigmar Gabriel, a quant à lui parlé d’un « changement enfin de la politique en Europe pour la croissance et l’emploi ». Le président du parti social-démocrate a par ailleurs souhaité que son pays soutienne financièrement le plan Juncker alors qu’Angela Merkel n’a pas évoqué un tel engagement.
Les médias restent prudents. Le quotidien conservateur Die Welt juge le projet modeste et regrette qu’il ne pousse pas les Etats membres à faire des réformes tout en y voyant malgré tout un signal. Le journal de gauche Tageszeitung estime que « l’austérité en Europe reste à l’ordre du jour » et que Jean-Claude Juncker « n'est qu’un magicien qui a les mains liées ».