(Article réactualisé)
Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Après le tête à tête des deux chefs d'Etat, Petro Porochenko a déclaré dans un communiqué qu'une « feuille de route » allait être élaborée aussi vite que possible dans l'est de l'Ukraine. Il y précise que les négociations ont été « difficiles et complexes ».
De son côté, Vladimir Poutine assure avoir renoué les discussions au sujet du gaz. le président russe Poutine a obtenu qu'un groupe de travail fasse des recommandations pour prendre en compte les préoccupations économiques de Moscou, faute de quoi la Russie menace de fermer ses frontières aux marchandises venues d'Ukraine. Il a de plus confirmé la nécessité de mettre fin au conflit à l'est de l'Ukraine rappelant tout de même qu'il incombe à Kiev de réunir les conditions nécessaires à un cessez-le-feu avec les séparatistes. La posture de la Russie est d'affirmer qu'elle n'est pas partie prenante au conflit, et donc qu'elle n'est pas en mesure de discuter d'un cessez-le-feu. Mais Moscou aurait accepté que des consultations se tiennent au niveau des états-major des armées et des douanes, pour établir des contrôles communs sur la frontière, là où, d’après les Ukrainiens, passent les armes et les militaires russes.
Au début de la rencontre, la poignée de main entre les deux hommes, que l'on ne qualifiera pas de chaleureuse, a été remarquée, étant donné les tensions qui règnent entre Kiev et Moscou. Le président Porochenko est apparu fatigué, les traits tirés, tandis que son homologue russe était très à l'aise. « C'est le sort de l'Europe et du monde qui se décide au cours de cette rencontre », avait d'emblée déclaré le président ukrainien, qui s'est dit disposé à discuter de toutes les options qui permettraient de mettre fin aux violences. De son côté, Vladimir Poutine a répété que le conflit ne serait pas résolu par une poursuite de l'escalade militaire, ni sans l'ouverture d'un dialogue entre le gouvernement de Kiev et les séparatistes de l'est du pays.