Les forces de Kiev ont une stratégie : resserrer l'étau autour des principaux bastions de la rébellion, Donetsk, Lougansk ou encore Gorlivka, et couper les séparatistes des zones frontalières, pour empêcher l'arrivée des aides militaires depuis la Russie. Mais ce n'est pas chose facile, car des tirs d'artillerie depuis le territoire russe, justement, sont signalés tous les jours.
Le sort des civils inquiète également. Pas moins de six civils ont été tués, dans des combats, ces dernières 24 heures, à Donetsk. Treize autres ont été blessés. Ces victimes ont été recensées dans le quartier Petrivski, au sud-ouest de la ville, a précisé l'adjoint au maire Kostyantyn Savinov. Une correspondante de l'AFP y avait vu ce samedi soir, le 2 août, plusieurs immeubles d'habitation et une école détruits par des tirs d'artillerie, sans qu'il soit possible de déterminer quelle partie en était à l'origine. Cette journaliste a vu le corps sans vie d'une femme sur les lieux.
Donetsk et Lougansk sont des villes de plusieurs centaines de milliers d'habitants, beaucoup d'entre eux sont déjà partis et ceux qui restent sur place doivent faire face à des pénuries.
Lougansk, « au bord d'une catastrophe humanitaire »
A Lougansk également, trois civils sont morts dans les combats en 24 heures et la mairie a averti que la ville était « au bord d'une catastrophe humanitaire ».
Les experts internationaux, eux, ont repris leurs recherches ce dimanche, sur les lieux de l'accident du MH 17, dans une zone contrôlée par les séparatistes, en dépit des affrontements. Hier, certains d'entre eux ont dû s'interrompre en raison de nouveaux tirs d'artillerie à proximité.
Plus de quinze jours après la catastrophe, la priorité, c'est de récupérer les restes humains. Il manque toujours environ 80 dépouilles sur les 298 personnes mortes dans cet accident.
Hier, des centaines de Russes ont battu le pavé à Moscou pour demander au président Vladimir Poutine de passer à l'action en Ukraine où les combats se poursuivent. Ils réclament l'envoi de troupes sur place pour mettre fin à l'effusion de sang dans l'est du pays.