L’armée ukrainienne engrange les succès militaires dans l’Est

L'armée ukrainienne poursuit son opération de reconquête des régions aux mains des séparatistes pro-russes, notamment dans la région de Donetsk. Si l'offensive dure depuis plusieurs mois, elle s'est intensifiée ces derniers jours et les forces loyalistes à Kiev disent avoir enregistré plusieurs succès militaires.

Avec notre envoyée spéciale à Kiev, Anastasia Becchio

Les forces ukrainiennes se sont lancées à l'assaut de points stratégiques tenus par les insurgés et semblent marquer des points. Elles continuent leur progression du nord vers le sud, et se rapprochent de la ville de Donetsk. Dans ce secteur, les combats se concentrent sur la ville de Gorlivka, devenue l’un des postes avancés des séparatistes pro-russes depuis qu'ils ont fui leur bastion de Sloviansk. L’armée ukrainienne revendique notamment la prise de la localité de Debaltseve, toute proche. Les combats sont violents. Dimanche, les tirs de lance-roquettes Grad ont provoqué la mort de 14 civils, dont deux enfants.

Autre point stratégique, à l’est de Donetsk, près du site au-dessus duquel a été abattu l'avion malaisien MH17. Selon Kiev, les soldats sont entrés à Chakhtarsk et à Torez et ont repris la colline de Savour-Moguyla, important point stratégique, qui permettait aux séparatistes de s’assurer la livraison d’armes de la Russie, toute proche. Le site internet de la présidence ukrainienne annonce par ailleurs la reprise de la localité de Stepanivka, un peu plus au sud du lieu de la catastrophe du MH 17.

Kiev veut forcer les insurgés à quitter le site du crash

Ces opérations militaires ont déjà provoqué une réaction de l'ambassadeur russe aux Nations unies. Vitali Tchourkine accuse l’Ukraine de violer la résolution 1266 du Conseil de sécurité, qui appelle à cesser les combats aux abords du site de la catastrophe. Les responsables militaires ukrainiens affirment, eux, qu’ils ne violent pas le cessez le feu. Le porte-parole de l'opération militaire a expliqué lundi, à Kiev, que l'armée ne menait pas de campagne destinée à prendre directement le contrôle de la zone dans laquelle gisent toujours des débris de l’appareil et des fragments de corps humain. Selon Andrij Lissenko, il s'agit de « maintenir la pression » aux abords de cette zone pour que les insurgés finissent par quitter les lieux. En attendant, ces combats ont empêché les policiers néerlandais et australiens d’accéder aux débris de l’appareil, pour la deuxième journée consécutive.

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