Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
La réaction de Moscou est vive. Les nouvelles sanctions européennes visent désormais, entre autres, Nikolaï Bortnikov le chef du service fédéral de sécurité. Mais aussi Mikhaïl Fradkov le chef des services de renseignement. Et le président tchétchène, Ramzan Kadyrov.
Pour le Kremlin, l’ajout de ces noms à la liste des sanctions constitue, « un témoignage direct du choix des pays de l'Union européenne de revenir sur la coopération avec la Russie en matière de sécurité internationale et régionale. Y compris la lutte contre la prolifération de l’arme de destruction massive, le terrorisme, le crime organisé ».
L’action de Bruxelles est jugée irresponsable. Elle ne peut que susciter « l’enthousiasme de l’internationale terroriste ».
Les précédentes sanctions avaient provoqué dédain et moquerie. Mais cette fois la Russie fulmine, le ministère des Affaires étrangères ne mâche pas ses mots. Son communiqué est en soi un morceau de littérature. Dans un langage qui semble relever davantage de l’édito pourfendeur que de la déclaration diplomatique, l’UE est accusée d’être devenue définitivement « accro » à la seringue de Washington et aux « bobards » de Kiev.