Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le nouvel archevêque de Canterbury soutient passionnément l’ordination des femmes évêques, à tel point qu’il refuse même de songer à ce qui se passerait en cas d’échec.
Pour Justin Welby, l’Eglise anglicane a tort de s’y opposer d’un point de vue théologique et il souligne que, pour la plupart des gens, il est tout simplement incompréhensible que l’Eglise en soit toujours à tergiverser sur l’ordination de femmes évêques, vingt ans après celle de femmes prêtres.
Le chef spirituel des 80 millions de fidèles anglicans espère donc que cette deuxième tentative réussira après le non d’une poignée de fidèles en 2012 alors que le clergé et les évêques avaient largement avalisé le texte.
Certes, la composition du synode est toujours la même, mais quatre laïcs disent avoir depuis changé d’avis et pourraient donc permettre un vote positif. Qui plus est, le nouveau projet prévoit cette fois la nomination d’un médiateur pour résoudre les conflits dans les paroisses traditionalistes qui n’accepteraient pas l’autorité d’une femme évêque.
Si le oui l’emporte, cette réforme pourrait être définitivement entérinée cette année, elle signalerait alors que l’Eglise anglicane a enfin accepté la pleine égalité des femmes en son sein et les premières évêques pourraient être ordonnées dès la fin de l’année.