Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Fermeté et apaisement. Tel est le mot d’ordre du gouvernement allemand après la décision jeudi 10 juillet de demander au responsable des services américains à Berlin de quitter le pays. Avant sa rencontre de ce dimanche 13 juillet à Vienne dans le cadre des négociations sur le nucléaire iranien, le ministre des Affaires étrangères Steinmeier a plaidé pour un nouveau départ : « Nous voulons réactiver notre partenariat sur des bases sincères », jugeant la relation bilatérale « incontournable ».
Même tonalité dans la bouche du porte-parole d’Angela Merkel : « Notre coopération contribue à la sécurité de l’Allemagne et de nos forces à l’étranger. » Steffen Seibert a démenti les informations de la presse, selon lesquelles Berlin aurait décidé de réduire à un strict minimum les relations entre les services secrets des deux pays. Les responsables gouvernementaux allemands ont aussi souligné que Washington et Berlin travaillent étroitement ensemble sur de nombreux dossiers notamment pour le règlement de différentes crises internationales.
La balle est désormais dans le camp des Etats-Unis. Berlin espère par ce coup de tonnerre quasi historique susciter enfin une réaction de Washington qui depuis des mois n’a pas réagi aux demandes d’éclaircissement de l’Allemagne.