Lorsqu'il sera opérationnel en 2018, le nouvel aéroport d'Istanbul pourra accueillir 150 millions de passagers par an, ce qui le place au rang des plus grands aéroports du monde. Et notamment, il devrait rivaliser avec le nouvel aéroport international de Dubaï, inauguré en 2012, d'une capacité de 160 millions de passagers.
Ce troisième aéroport d'Istanbul, d'un coût de 22 milliards d'euros, est à la mesure du développement économique très dynamique de la Turquie depuis dix ans, même si la croissance a quelque peu ralenti avec la crise européenne. Il fait partie d'une série de grandes réalisations lancées par le gouvernement turc comme le troisième pont sur le Bosphore ou le percement d'un canal reliant la mer Noire à la mer de Marmara.
Un « massacre environnemental »
Mais cet aéroport, du fait même de son ampleur, est qualifié de « massacre environnemental » par les organisations écologistes. Ces organisations dénoncent son implantation dans une zone boisée à proximité d'un lac qui approvisionne Istanbul en eau potable. Déjà en juin 2013, un projet de centre commercial sur le site d'un parc d'Istanbul avait déclenché une vague de manifestations.