De nouvelles crues sont attendues dans les prochains jours en Serbie, Bosnie et Croatie, alors que les Balkans font toujours face aux dégâts provoqués par les inondations ont touché la région. Plusieurs villages de la région sont toujours submergés. Ces inondations ont donné lieu au plus grand exode depuis la fin de la guerre, en 1995. Tandis que les eaux baissent, les réfugiés sont réunis dans les stades et les écoles.
A la recherche d'une aide internationale, le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, doit présenter la situation de son pays à des donateurs internationaux, dont la Banque mondiale, ce jeudi matin. Le président serbe, Tomislav Nikolic, est pour sa part reçu ce matin par François Hollande, à l’Elysée.
Désorganisation des services de santé
Le risque de maladies épidémiques est réel, et inquiète beaucoup. Mais les craintes des professionnels de santé portent aussi sur la prise en charge des maladies chroniques. Guillaume Leloup, spécialiste des maladies infectieuses, alerte sur les conséquences « potentiellement très graves de la désorganisation des systèmes de santé ». Les personnes atteintes de pathologies chroniques non infectieuses, « sont à risque de se retrouver du jour au lendemain privées de soin ou avec un niveau de soin très diminué », insiste ce spécialiste. « Dans ce genre de situation, le risque épidémique est directement lié à la situation sanitaire préalable », prévient-il. « Ce sont des pays qui ont fait de gros progrès sur le plan sanitaire au cours de la dernière décennie. Donc, on peut penser qu’on parle d’une situation sanitaire malgré tout, qui devrait permettre un contrôle de la situation », relativise-t-il cependant.