Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
A la maison des immigrés, en plein cœur d'Athènes, ils sont ici chez eux. Nasim Lomani travaille pour le Diktio, une association qui s'occupe de leur accueil depuis une quinzaine d'années.
Il a recueilli de nombreux témoignages sur les pratiques des garde-côtes : « Ils utilisent des armes pour repousser les gens, ils font des trous dans les bateaux. Ils prennent les moteurs et laissent les réfugiés dans ces bateaux en pleine mer, bien entendu du côté turc. »
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Ceux qui arrivent en Grèce en sont parfois à leur troisième ou quatrième tentative. Un phénomène qui a augmenté ces deux dernières années, explique Nasim Lomani. Pour lui, le gouvernement conservateur joue sur la peur des immigrés et tolère les pratiques des garde-côtes.
« Ils savent qu'ils ont la protection du système, des hommes politiques grecs, des hommes politiques européens. Ils savent que rien ne va leur arriver, donc ils sont libres de traiter les réfugiés comme ils veulent. »
Des réfugiés qui continuent d'affluer surtout de Syrie et d'Afghanistan. Selon Amnesty International, depuis août 2012, 136 d'entre eux sont morts sur le trajet de la Turquie à la Grèce.
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