Ukraine: les forces spéciales ukrainiennes Berkhout dissoutes

L’Ukraine est toujours dans l'attente d'un gouvernement de transition, et, selon le député d'opposition Valery Patskan, celui-ci sera dévoilé ce mercredi soir 26 février. En attendant, les législateurs font table rase des symboles de la répression de l’ancien régime. Le ministre de l’Intérieur a annoncé ce matin la dissolution des forces spéciales anti-émeute Berkhout, celles mises en cause dans la journée du 20 février dernier, la plus sanglante qu'ait connu le pays ces derniers mois.

Les Berkhout étaient des forces spéciales du ministère ukrainien de l'Intérieur, une police anti-émeute qui a succédé aux tristes Omon soviétiques. Leurs effectifs étaient d'environ 5 000 hommes, alors que le nombre total des troupes du ministère ukrainien de l'Intérieur atteignait 33 000 hommes. On pouvait facilement reconnaître les hommes de cette unité très spéciale grâce à un insigne particulier sur l'épaule, un aigle blanc, Berkhout signifie d'ailleurs « aigle blanc » en ukrainien.

Lourdement armés

Leurs uniformes étaient différents de ceux des autres unités de la police, les Berkhout étaient équipés de casques, de boucliers et de matraques, ainsi que de protections renforcées pour le buste, les bras et les jambes. Ils étaient aussi lourdement armés, avec des kalachnikovs, mais avaient également des fusils à lunette, dont ils se sont servis contre les manifestants.

Pardon

Les Berkhout ont été le fer de lance de la répression, le total de leurs victimes s'élève à près de 100. Avant que ces éléments ne soient dissouts par décret présidentiel, on a pu voir certains de leurs membres se mettre à genoux et demander pardon à la foule, à Maïdan, la place de l'Indépendance à Kiev.

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