A l'approche des élections européennes de mai, le Premier ministre grec veut éviter une fronde sociale. Les deux premiers plans d'aide, pour 240 milliards d'euros en tout, ont certes permis d'éviter la faillite, mais le prix a payer par la population est particulièrement élevé. Une baisse du niveau de vie de près de 40% en six ans, six jeunes sur dix au chômage et des mesures d'austérité passées au forceps.
Un nouveau plan d'aide, cela voudrait dire de nouvelles réformes imposées par l'Union européenne, le FMI et la banque centrale. Justement ce qu'Antonis Samaras veut éviter. Pour lui, la Grèce est en avance sur les réformes. Au contraire, il demande à ses partenaires européens de tenir leurs promesses : alléger la dette.
Mais l'Office européen des statistiques rappelle que les chiffres fiables sur le déficit et le niveau de la dette de 2013 ne seront pas disponibles avant fin mars. Le ministre allemand des Finances les surveille de près.
Wolfgang Schäuble salue les « gros progrès » faits par le Grèce, mais il estime qu'elle n'est pas tirée d'affaire. Il se dit prêt à parler de mesures supplémentaires.