Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Tuzla, ville industrielle de la fédération croato-bosniaque, connait un taux de chômage largement supérieur à 30% et des privatisations frauduleuses pourraient contraindre d’autres entreprises à fermer. Trop pour la population, qui devrait entamer aujourd’hui son troisième jour de manifestations, alors que les meneurs les plus enflammés appellent à un printemps bosniaque.
Hier, 6000 personnes se sont affrontées en ville aux forces de police, ont endommagé le bâtiment du gouvernement cantonal et ont brûlé les drapeaux qui se trouvaient en façade. Les affrontements ont causé pus de100 blessés parmi la police et une trentaine chez les manifestants.
Hier toujours, des manifestations moins importantes avaient lieu dans six autres villes de Bosnie, dont la capitale Sarajevo. Les manifestants appelaient à la démission du gouvernement.
La journée de vendredi sera un véritable test. Des manifestations sont prévues dans toute l’entité croato-bosniaque du pays.