Avec notre correspondant à Londres, Victor Lepoutre
Dans des documents datant de 1984, les autorités britanniques accusent un officier de sécurité français. Il aurait profité d'une visite du président François Mitterrand pour placer deux petits paquets d'explosifs désamorcés dans la résidence de l'ambassadeur de France à Londres. Une façon, selon lui, de tester l'efficacité des services de police britannique.
Seulement, l'initiative plait moyennement au gouvernement de Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique de l'époque. Londres appelle Paris pour communiquer sa contrariété mais l'Elysée lui répond qu'il s'agit « d'un évènement isolé et un regrettable malentendu.» Les Britanniques s'inquiètent. Ils veulent protéger au maximum le Palais de Buckingham où réside la Reine et s'assurer qu'un tel incident ne se produise plus.
Il faut dire que l'officier français avait mal choisi son moment. Quinze jours plus tôt, l'IRA, l'armée républicaine irlandaise, avait commis un attentat à Brighton qui avait presque coûté la vie à Margaret Thatcher. Et le jour de l'incident, le président français, François Mitterrand, était en visite à Londres pour fêter les 80 ans de l'Entente cordiale...