Les révélations de la vidéo diffusée lundi 16 décembre à la télévision italienne pourraient bien faire tache d’huile. Ce matin, plusieurs dizaines de demandeurs d'asile ont bloqué les rues autour d'un centre de la province de Catane pour protester contre la durée interminable d'examen de leurs dossiers. Selon la loi, les réfugiés ne devraient pas rester plus de 35 jours dans ces centres où la surpopulation est chronique, et où ils passent parfois jusqu'à un an dans des conditions inhumaines.
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Or, l'accueil des demandeurs d'asile est devenu un véritable business, comme le rappelle ce jeudi le quotidien La Repubblica. La structure Lampedusa Accoglienza, par exemple, touche 45 euros par migrant et par jour. Au lendemain des naufrages de début octobre, les habitants et les associations de la petite île pointaient déjà du doigt l'opacité de fonctionnement du centre. Des soupçons pèsent sur des gestionnaires peu scrupuleux, qui trouveraient un intérêt à accueillir le plus de migrants possible et à rallonger les délais de rétention.
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Une autre accusation concerne le rôle de la mafia. De nombreuses enquêtes journalistiques ont dénoncé le contrôle de la criminalité organisée sur ce qui est aujourd'hui une véritable traite d'êtres humains entre les deux rives de la Méditerranée.
Les images diffusées par la chaîne de la télévision publique italienne Rai 2