Avec notre bureau de Bruxelles,
Le Grand-Duc ayant chargé le libéral Xavier Bettel de former un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates et avec les Verts, Jean-Claude Juncker passe donc du statut de doyen des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, à celui de député de base au Parlement luxembourgeois.
On aurait cependant tort de penser que, pour celui qui a été ministre sans discontinuer depuis ses 28 ans et Premier ministre depuis plus de 18 ans, l’histoire s’arrête là. L’homme a de la ressource, une popularité inégalée dans son pays et un réseau mondial au plus haut niveau.
Vision positive
Pour beaucoup, il incarne une vision positive et optimiste de la construction européenne, laquelle permet notamment à son pays d’à peine 500 000 habitants d’exercer une influence internationale, sans commune mesure avec sa taille.
Dégagé de toutes contraintes dans l’exécutif, Jean-Claude Juncker peut désormais envisager sereinement de briguer l’une ou l’autre des missions européennes, atlantiques ou internationales, parmi les nombreuses fonctions qui se libéreront l’année prochaine. Polyglotte et caustique, chaleureux et plus pudique qu’on ne le croit, ce quinquagénaire décidé n’a apparemment que l’embarras du choix.