Avec notre envoyée spéciale à Saint-Pétersbourg, Anastasia Becchio
La poignée de main qu'échangeront à l'ouverture du sommet les deux chefs d'Etat sur le perron du palais Constantin, près de Saint-Pétersbourg, sera un premier indicateur de la température des échanges entre Barack Obama et Vladimir Poutine.
Pour le moment aucune rencontre en tête à tête n’est prévue entre les deux dirigeants. La partie russe n’a pas vraiment apprécié que Barack Obama ait annulé dans le courant de cet été, sa visite d’Etat prévue de longue date à Moscou, juste avant le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg. La décision avait été prise par Washington l’octroi par la Russie de l’asile temporaire au fugitif américain Edward Snowden.
Les deux dirigeants devraient quand même trouver un moyen de se parler ne serait de que du dossier syrien, sur lequel les positions des deux capitales restent diamétralement opposées. C'est en tout cas le voeu de Vladimir poutine. Alors que Washington réfléchit à bombarder la Syrie, Moscou continue de s’opposer à toute opération militaire. Vladimir Poutine l’a redit mardi : « une intervention sans l’aval de l’ONU serait une agression ».
A la rencontre des repésentants d'ONF de défense des droits de l'homme
Mais la Syrie n’est en réalité qu’un élément de plus dans la longue liste des dossiers irritants entre Moscou et Washington. Et même si Vladimir Poutine qualifie son homologue américain de «très bon interlocuteur» qui «sait écouter», le cœur n’y est pas vraiment.
Et la dernière initiative en date du président américain ne risque pas d’améliorer le climat. Barack Obama pourrait rencontrer ce jeudi ou demain des défenseurs des droits de l'homme en marge du sommet. Cela ne figure pas à son agenda officiel, mais plusieurs responsables d'ONG ont indiqué avoir reçu une invitation, parmi lesquels des représentants d'organisations de défense de la cause homosexuelle.