Avec notre correspondant à Prague, Alexis Rosenzweig
Le gouvernement démissionnaire de Jiri Rusnok va a priori continuer à gérer les affaires courantes jusqu'à l'organisation de législatives anticipées. Si les principaux partis arrivent à se mettre d'accord, la semaine prochaine, ces élections pourraient se dérouler dès le mois d'octobre. Elles pourraient permettre de stabiliser une scène politique tchèque gravement secouée par plusieurs affaires de corruption et d'abus de pouvoir.
La dernière en date à entraîner la chute du précédent Premier ministre de manière assez rocambolesque, il y a deux mois. Des policiers cagoulés avaient même fait une descente au siège du gouvernement.
Vers une révision constitutionnelle?
L’instabilité gouvernementale a, en tout cas, permis au nouveau président de la République d'occuper le terrain. Milos Zeman est le premier président tchèque élu au suffrage universel direct, et beaucoup lui reprochent de transformer la nature parlementaire du régime et d'en faire un régime semi-présidentiel. La constitution tchèque est rédigée en termes assez vagues pour laisser au chef de l’Etat une marge de manoeuvre importante dans les prochaines semaines.