Un réseau d’immigrés clandestins chinois démantelé en Espagne et en France

Les polices française et espagnole ont interpellé, ce samedi 10 août, 75 personnes soupçonnées de participer à un réseau d’immigrés clandestins chinois. Cinquante-et-une arrestations ont eu lieu en Espagne, dont celles des deux chefs présumés d'une cellule barcelonaise du réseau, et les vingt-quatre autres en France.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

C’est certainement l'un des plus gros coup de filet policier de ces dernières années. Un coup de filet préparé depuis longtemps, avec minutie, qui ne pouvait, ni ne devait, échouer. L'opération s'est attaquée à ceux qui dirigeaient ce réseau mondial.

Il s’agissait de faire sortir des Chinois de Chine pour les faire entrer en Europe et aux Etats-Unis. On ne sait pas exactement combien d’immigrés clandestins ont utilisé ce réseau pour quitter la Chine.

Un coût de 40 000 à 50 000 euros

Les passeports étaient confectionnés en Asie : à Taïwan, Hong Kong et en Malaisie. A Barcelone, où se trouvait le quartier général de l’organisation, des imprimantes, des ordinateurs ou encore des cartes de crédit ont été découverts. C’est à Barcelone qu’ont été interpellés le chef du réseau, ainsi que cinquante autres personnes qui bénéficiaient de ce juteux négoce. Chaque ressortissant Chinois qui quittait son pays devait payer des sommes allant de 40 000 à 50 000 euros. Apparemment, les candidats, en plus de dépenser beaucoup d’argent, avaient parfois de désagréables surprises. De nombreuses femmes ont ainsi été prises dans les filets de réseaux de prostitution.

Pour les policiers de Barcelone, c’est une grande satisfaction. Ils connaissent bien les réseaux chinois : en 2011, ils avaient réussi une immense opération contre une organisation chinoise, centrée cette fois ci sur la contrefaçon et la fuite des capitaux vers la Chine.

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