Avec notre correspondant à Dublin, Hervé Amoric
A l’origine de cette dernière nuit de violences à Belfast, une marche républicaine irlandaise bloquée par des militants fidèles à la couronne britannique. Les marches organisées par les catholiques sont rares mais tout aussi controversées que celles de l’autre camp. Celle-ci commémorait l’emprisonnement sans jugement qui a frappé de plein fouet la communauté catholique dans les années 70, une des époques les plus sombres de 35 ans de conflit.
La marche avait reçu le feu vert des autorités mais quelques centaines de militants loyalistes, défenseurs autoproclamés de la foi protestante et de la place de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni ont considéré que les républicains n’avaient rien à faire sur l’avenue royale de Belfast.
La police prise à partie
En s’interposant entre les deux groupes, la police est devenue la cible des émeutiers loyalistes, qui criaient leur joie, à chaque fois qu’un policier s’écroulait, frappé par une brique. En Irlande du Nord, la réconciliation entre protestants et catholiques ne sera pas célébrée cet été.