Chômage en Europe: en juin, des chiffres encourageants mais peu significatifs

Sur le front économique en Europe, les indicateurs du chômage en juin ont été publiés ce mercredi 31 juillet dans la matinée. Pas ou peu de changement dans les grands pays de la zone euro, même si l'on peut observer une faible lueur d'epoir, avec notamment une très légère baisse en Italie, mais un taux de chômage encore très élevé dans le pays, à plus de 12%. En Allemagne, le taux reste inchangé à moins de 7%.

Avec notre bureau de Bruxelles

Dans les chiffres publiés par l’Office européen des statistiques ce mercredi, on peut relever un léger signe d’espoir, puisqu’il y avait en juin 32 000 chômeurs de moins qu’en mai, dans l’Union européenne. On souligne chez Eurostat que cette très légère baisse ne concerne pas que les pays du nord-ouest de l’Union, puisque l’Italie enregistre par exemple une augmentation de 0,1% du taux d’emploi.

C’est évidemment très faible pour un pays qui compte 12,1% de chômeurs, mais cela doit compter comme un signe positif pour un pays du sud. S’il s’agit d’un relatif signe d’espoir, personne ne veut y voir un signe de reprise.

26 millions de chômeurs

Pourquoi ? D’abord parce que ce recul est tellement faible qu’il constitue en réalité une stagnation. 32 000 chômeurs de moins, c’est effectivement très peu par rapport au plus de 26 millions de chômeurs que compte l’Union européenne, soit 11% des actifs.

Et c’est une stagnation à un niveau record, puisque l’on compte 10 millions de chômeurs de plus qu’en 2008, avant la crise. Par ailleurs, sur un an, les chiffres montrent une augmentation très nette du chômage : +0,5%, soit 1 million de personnes en plus.


France : la reprise en bonne voie selon Pierre Moscovici

Pour ce qui concerne la France, le ministre de l'Economie a jugé ce mercredi que la reprise était en bonne voie. Pierre Moscovici estime que le pays pourrait renouer avec la croissance d'ici la fin de l'année, timidement d'abord, puis repartir en 2014 à 0,8% et nettement au-dessus de 1% à partir de 2015.

Concernant d'éventuelles hausses d'impôts, le ministre renvoie aux arbitrages qui doivent avoir lieu fin août, et redit que la politique du gouvernement est de refuser les hausses d'impôts généralisées, indifférenciées.

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