Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
Sans ses milliers de bénévoles, la Hongrie s’en serait beaucoup moins bien sortie. Certains Hongrois qui vivent loin du Danube ont traversé le pays pour prêter main forte aux villages menacés.
Tout le monde a mis la main à la pâte. Des enfants de 5 ans, des grands-parents, et des personnes à mobilité réduite ont spontanément proposé leur aide. Même à Esztergom, une ville de 35 000 habitants au nord de Budapest. Une ville très divisée, entre droite et gauche. Mais avec la crue du Danube, oubliées les querelles, les habitants se sont serrés les coudes.
« On a mis nos différences politiques et religieuses de côté, dit Janos Pal Knapp, directeur de l’entreprise de gestion de la ville, et on s’est unis, pour protéger la ville. Catholiques, protestants, baptistes…. on était tous ensemble pour remplir des sacs de sable. Après, on recommencera à se disputer ! Comme d’habitude ! »
A Esztergom, des lycéens ont aidé les soldats. Et on a vu des socialistes, des centristes et des militants d’extrême droite travailler ensemble pour renforcer les digues. C’est tellement rare, des moments comme ça, confiait un habitant. La société hongroise est très divisée. Mais dès qu’une catastrophe se profile à l’horizon, c’est l’union sacrée.