Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
La nouvelle est historique - vraiment - et clôt le chapitre de la guerre de 1999 entre la Serbie et le Kosovo. Les deux pays ont paraphé un accord sur leurs futures relations, qui ouvre aussi la voie à leur intégration européenne.
C'est sur les réseaux sociaux qu’a eu lieu la première réaction à l accord. « Et la fumée blanche est apparue. Habemus Pactum», a ainsi twitté Vljora Citaku, ministre kosovar de l’Intégration européenne. Le Premier ministre kosovar Hashim Thaci, lui, a parlé d un accord historique qui va cicatriser des blessures.
Optimisme ?
Côté serbe, l’optimisme est aussi présent. Istvan Pastor a salué le courage politique des négociateurs dont le Premier ministre, son adjoint, et le président de la République. D'autres réactions saluent l’ouverture sur l Europe dont la Serbie va pouvoir bénéficier.
En tous cas, en Serbie comme au Kosovo, on insiste sur le fait que les Constitutions ont été respectées. Pour les Serbes, le Kosovo continue formellement de faire partie de la Serbie, et pour les Kosovars, le Nord fait toujours partie du Kosovo.
Ces remarques sont la preuve qu’il va falloir se concilier des opinions publiques nationalistes, et surtout les Serbes du nord du Kosovo, qui, s’ils rejettent l’accord, pourraient rallumer la crise.