Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le coup de poker d’IG Metall va-t-il se retourner contre les salariés d’Opel à Bochum ? Le syndicat, qui rejetait l’accord proposé par la direction sur l’avenir de la firme automobile en difficulté, a été suivi par les trois quarts de ses adhérents. Ils jugeaient les promesses d’Opel trop vagues. En rejetant ce plan, leur espoir était d’obtenir un accord plus favorable pour les salariés.
3 300 emplois concernés
Mais la direction estime que les discussions sont closes. Elle veut fermer le site de Bochum deux ans plus tôt que prévu, soit fin 2014 au lieu de 2016. Un coup dur pour les 3 300 salariés.
L’accord prévoyait de produire sur place jusqu’en 2016 le monospace Zafira. Il prévoyait également d’y conserver un centre de logistique ainsi qu’une usine de composants. Au total, un tiers des salariés aurait conservé un emploi.
La filiale de l’américain General Motors veut même réagir plus vite que prévu face à ses surcapacités, en supprimant les équipes de nuit à Bochum.