Celui qui a pris pour nom de pape François, en hommage à Saint-François d’Assise, Jorge Mario Bergoglio, âgé de 76 ans, était archevêque de Buenos Aires depuis 1998. Il est le premier pape de l’histoire de l’Eglise catholique à être issu du continent sud-américain. Il est aussi le premier jésuite à accéder à cette charge.
Fils d'immigrés italiens
Jorge Mario Bergoglio est né en 1936, à Buenos Aires, de parents italiens. Originaires d’un milieu ouvrier, ses parents travaillaient dans les chemins de fer. Il a étudié la philosophie et la littérature avant d’être ordonné prêtre, en 1969. Il est devenu archevêque de Buenos Aires en 1998. Il avait été fait cardinal par Jean-Paul II en 2001.
Selon le magazine italien Limes, il aurait recueilli de nombreuses voix, lors du conclave de 2005. A l’époque, Jorge Maria Bergoglio aurait été soutenu par des cardinaux allemands modérés, des Américains et des Latino-Américains.
« L’ascète des pauvres »
Il est connu pour être un grand spirituel, un priant, un peu comme l’était Jean-Paul II. Il est présenté comme un homme humble, proche de ses fidèles et adepte d’une approche pragmatique de la lutte contre la pauvreté. Il a ainsi choisi de ne pas habiter la résidence luxueuse des archevêques de Buenos Aires, pour lui préférer un appartement à proximité de la cathédrale.
S’il a choisi le nom de François, premier du nom au sein de l’Eglise, c’est évidemment en référence à Saint-François d’Assise, fondateur d’un ordre de frères caractérisé par la prière et la pauvreté. Son surnom, d’ailleurs, est « l’ascète des pauvres. »
Un homme à la santé fragile
Il est connu pour son charisme, mais aussi pour sa santé très fragile. Et c’est l’une des questions qui se pose : va-t-il, à cause de son âge avancé joué un rôle de modérateur au sein de l’Eglise, le rôle d’un pape de transition ou, au contraire, ouvrir une nouvelle ère ?
Opposé au gouvernement de Cristina Kirchner, il avait très fortement attaqué ce dernier en 2009, l’accusant alors de laisser grandir les inégalités en Argentine. « Les droits de l’homme ne sont pas seulement violés par le terrorisme, la répression ou les meurtres, mais aussi par des structures économiques injustes qui créent d’énormes inégalités », jugeait-il alors.
Adversaire déclaré du néolibéralisme, il a aussi pris des positions très fermes contre le mariage homosexuel, lorsque l’Argentine l’a légalisé, en 2010. Sur la question de la contraception, il s’est par contre montré plus ouvert, considérant qu’elle pouvait être utile pour des raisons de santé publique.