Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La pression monte chez Amazon. Face aux critiques de ses clients sur les réseaux sociaux et celles des politiques, la société a réagi. Pourtant le géant américain de la distribution sur Internet continue de rejetter les accusations formulées par la chaîne de télévision allemande ARD, sur de fausses promesses de salaire, faites à des salariés intérimaires.
Pour autant, Amazon a annoncé lundi 18 février que le contrat qui liait la société à une entreprise de gardiennage, chargée de surveiller ces mêmes collaborateurs intérimaires, était rompu avec effet immédiat.
Le reportage de l’ARD montrait des vigiles en uniforme noir, portant des vêtements et des bottes, laissant supposer une inclination pour des idées d’extrême-droite. Le week-end dernier, la ministre du Travail avait menacé la société d’intérim d’un retrait de sa licence, si les accusations devaient être confirmées.
Les syndicats sont aussi montés au créneau et dénoncent les pratiques de cette branche, mais aussi le fait que de grands groupes, en recourant à cette main-d’œuvre meilleur marché, peuvent ainsi payer leurs salariés à des niveaux inférieurs à ce que prévoient les conventions collectives.