Avec notre correspondante en Russie,
Madeleine Leroyer
Des habitants paniqués, mal informés, et des bilans au compte-gouttes : on annonce d'abord 50 blessés. Puis 200, 500, et enfin, ce vendredi soir, près de 1 000, dont plus de 150 enfants.
Ce sont en majorité des blessures légères, causées par l'explosion des vitres. 3 000 bâtiments auraient été endommagés, dont des écoles et des hôpitaux.
Après le choc, Valeria, une retraitée du centre-ville, soupire : « Dieu merci, la météorite n'est pas tombée sur le complexe nucléaire. Nous remercions Dieu que ça ne soit pas arrivé ! C'est un miracle que ça se soit terminé avec des bris de verre et des coupures. Un véritable miracle ! »
A 70 kilomètres au nord de Tchelyabinsk, dans une ancienne ville interdite, se trouve en effet le complexe nucléiare Mayak, lieu ultra-secret ou fut élaborée la bombe atomique soviétique. « Des dizaines de tonnes de plutonium sont entreprosées dans des réservoirs de surface, explique Vladimir Tchouprov, de Greenpeace Russie. Si la météorite avait frappé Mayak, nous aurions pu être confontés à un incident, voire à une catastrophe nucléaire technogène. »
Les autorités sont formelles : le site a été épargné. Le niveau de radioactivité est stable.