La France ouverte aux investisseurs étrangers

Le gouvernement français a lancé ce mercredi 9 janvier 2013 une offensive de charme pour renforcer l'attractivité de la France. Trois ministres étaient présents à Bercy pour marteler que la France était un pays ouvert. Au niveau européen, la France est la première destination pour les intentions de projets industriels mais elle a perdu du terrain : selon le baromètre de Ernst and Young, publié en juin 2013, la France n'est que troisième, elle a cédé cette année sa seconde place à l'Allemagne. Côte-à-côte, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, et enfin Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif ont mené une véritable opération reconquête.

Cette nouvelle communication fait partie des outils à la disposition du gouvernement pour créer de l'emploi. Un investissement, aujourd'hui, c'est une promesse d'emploi pour demain. Les étrangers installés en France fournissent actuellement du travail à 2 millions de personnes.

Des atouts certains

La France ne manque pas d’atouts dans ce domaine. Il y a d'abord ces atouts naturels. Sa place au centre de l'Europe, sa démographie dynamique et puis sa relative bonne santé. La France est le seul pays où les revenus n'ont pas baissé en 2011. Cela veut dire que les ménages ont un pouvoir d'achat constant, contrairement à leurs voisins européens.

Des avantages juridiques

Le gouvernement insiste sur les avantages fiscaux offerts par la France, et il a raison car c'est un atout qui n'existe nulle part ailleurs en Europe. Le crédit d'impôt est une originalité française. Le gouvernement veut aussi mieux faire connaître le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi qui se met en place.

La France, selon Cécile Dekeuwer, avocate spécialisée en droit international, peut se révéler un paradis fiscal pour les entreprises en raison des multiples aides consenties. Mais elle déplore en revanche le manque de lisibilité des dispositifs français. Et là dessus, le gouvernement a pris des engagements : simplifier les démarches administratives mais aussi garantir la stabilité des dispositifs en place.

Les pays émergents particulièrement ciblés

Tous les pays son visés par cette opération séduction, les voisins européens, mais aussi les pays émergents, car ce sont eux aujourd'hui qui ont les économies les plus dynamiques, à même de financer des investissements à l'étranger. Et ceux là, pour l'instant, sont peu présents en Europe. Surtout, ils préfèrent l'Allemagne et le Royaume-Uni à la France. Parce que ces pays sont identifiés comme pleinement engagés dans la mondialisation. Les Anglais, grâce à la City, et les Allemands grâce à leurs exportations. Pour changer cette perception, les Français ont encore du pain sur la planche.

Partager :