Dexia: la banque maintenue à flot par la France et la Belgique

A Bruxelles, l’assemblée générale extraordinaire de la banque franco-belge Dexia, tenue ce vendredi 21 décembre, a examiné l’augmentation de capital de 5,5 milliards d’euros que la France et la Belgique vont souscrire afin de maintenir à flot la banque. L’établissement fut la référence des prêts aux collectivités locales dans les deux pays et est responsable de dizaines de milliards d’emprunts toxiques.

Avec notre bureau de Bruxelles,

La multiplication des interventions de petits actionnaires mécontents a provoqué quelques remous lors de l'assemblée générale extraordinaire de Dexia, le vendredi 21 décembre. Parmi eux, deux élus français venus appeler la banque à prendre ses responsabilités quant aux milliards d’euros d’emprunts toxiques sous lesquels croulent maintenant cinq mille collectivités locales françaises.

Pour Stéphane Troussel, président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, « Dexia était la banque traditionnelle historique des collectivités locales. Donc il y avait des habitudes, j’ai presque envie de dire de bon père de famille et avec des commerciaux qui avaient toute la confiance des élus locaux qui dirigeaient ces collectivités. »

«Et donc ce sont les mêmes commerciaux, poursuit l'élu français, qui pour maintenir la rentabilité de Dexia au moment où le marché a été totalement dérégulé, ont proposé ce type de produit. »

La banque va pouvoir poursuivre son existence puisque les actionnaires ont décidé d’approuver la recapitalisation des Etats français et belges. Ils vont souscrire pour 5,5 milliards d’euros d’actions au capital de Dexia. Pour les collectivités locales, l’espoir subsiste donc de voir la banque reprendre les négociations pour parvenir à des solutions supportables.

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