Avec notre bureau de bruxelles,
En jargon technocratique européen, le budget de l’Union européenne, prévu pour sept ans, porte le nom poétique de « cadre financier pluriannuel » ou « perspective financière » pour les plus intimes du dossier, mais en réalité cela devrait plutôt s’appeler « la grande foire d’empoigne »! Tous les sept ans, la fièvre monte, avec la Commission européenne et entre les vingt-sept capitales, bien que les tractations aient déjà été largement entamées.
Alors que ce budget doit porter sur les années 2014 à 2020 on constate déjà de très nettes crispations, les exigences danoises en étant une nouvelle illustration. Jusqu’ici, le Danemark était en pointe dans la lutte contre les rabais accordés à certains Etats pour leur contribution, au motif que celle-ci serait disproportionnée en regard des bénéfices tirés des aides européennes.
L’exemple le plus connu en est le chèque britannique, les Allemands, Autrichiens, Néerlandais ont aussi des rabais et devant l’échec des efforts pour les remettre en question, le Danemark change son fusil d’épaule et demande, lui aussi sa ristourne.
Tout ceci se déroule sur fond de refus de la part des plus gros contributeurs au budget commun de le voir augmenté comme le réclament Commission européenne et Parlement de Strasbourg. Bref, les « perspectives financières » ne sont effectivement pour l’instant, que des perspectives, lointaines, qui plus est.