« Agir vite », c'est le leitmotiv asséné par le président français François Hollande pour sauver définitivement la Grèce et mettre en place l'union bancaire décidée lors du sommet européen du 28 juin, mais restée sans effet depuis. L'Allemagne traîne les pieds, l'Elysée s'en plaint, d'où le rappel adressé par voie de presse à Angela Merkel : il faut appliquer « le plus vite possible » les décisions prises le 28 juin. Avant la fin de l'année en tout cas.
La chancellière allemande est invitée au compromis : « Le couple franco-allemand, explique François Hollande, peut être un frein s'il n'est pas en phase ». Persuadé que « le pire est passé » en ce qui concerne la crise de la zone euro, le président français plaide pour « une nouvelle gouvernance », avec une Europe « à plusieurs vitesses ». « La zone euro, dit-il, doit prendre une dimension politique », après les élections européennes de 2014.
Une dimension que le président français appelle, dans une formule très technocratique, « l'intégration solidaire », pour ne pas employer le mot encore tabou de fédéralisme. Il en faudra sans doute un peu plus pour réconcilier l'Europe avec ses citoyens, pour réenchanter le rêve européen !