Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau
La victoire de la gauche aux élections législatives en Lituanie, n’a rien de bien étonnant pour les analystes. Viktor Uspaskich, leader du Parti du travail, sait parler aux Lituaniens et promettre ce qu’il faut, affirme l’un. Pour un autre, ce résultat est la conséquence de la politique des conservateurs. L’austérité a certes épuisé les Lituaniens, mais la personnalité du Premier ministre sortant, le conservateur Andrius Kubilius, est également en jeu. Les Lituaniens lui ont souvent reproché de ne raisonner que par les chiffres, sans voir les situations tragiques derrière les baisses des retraites ou celles des aides sociales.
Le vote protestataire, une constante en Lituanie
Trois partis discutent déjà pour former la nouvelle coalition gouvernementale. Une future coalition haute en couleur d'ailleurs. Le Parti du travail est devant la justice pour comptabilité frauduleuse. Et le leader du troisième parti, Ordre et Justice, est Rolandas Paksas, le président destitué en 2004 pour avoir violé la constitution.
Ces deux partis rassemblent les votes de protestation. Une tendance toujours très forte en Lituanie. La méfiance envers le pouvoir est souvent de mise et les partis gouvernant régulièrement sanctionnés.