Boeing ne se sent pas menacé par le projet d'alliance BAE-EADS

Les groupes européens EADS et BAE systems pourraient s'associer pour créer un géant de l'aéronautique, de l'espace, et de l'industrie de défense. Mais ce projet qui bouleverserait le monde de la défense constitue un vrai défi en raison des intérêts particuliers de tous les pays concernés.

Le rêve d'un géant européen de l'aéronautique et de la défense, réunissant sous une même bannière toutes les compétences du continent européen.

C'est bien le projet qui a été annoncé mercredi 12 septembre, un peu avant l'heure, en raison des premières fuites dans la presse. EADS et BAE systems ont officiellement confirmé être en discussion pour un possible rapprochement de leurs activités. Objectif avoué, créer le n° 1 mondial en matière d'aéronautique et de défense, loin devant le géant américain Boeing.

Mais il s'agit d'un véritable défi, lancé en particulier par le nouveau président d'EADS, l'allemand Tom Enders, qui vient de remplacer à ce poste le Français Louis Gallois.

Un défi compte tenu du caractère très sensible des activités des deux groupes dans les secteurs de la défense. Les pays concernés vont avoir leur mot à dire. Et ils sont nombreux : la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie et quelques autres. Le gouvernement britannique a déjà fait savoir qu'il veillerait à ses intérêts.

L'objectif final est bien sur de rivaliser avec Boeing, avec un chiffre d'affaire cumulé de 73 milliards d'euros. Mais le concurrent américain a fait savoir qu'il ne se sentait pas menacé. Une décision devrait intervenir avant le 10 octobre.

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