Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Il ne s'agit que d’une infime partie de l’énorme trésor appartenant à cette ville contrôlant naguère la mer Egée, et conquise ou détruite neuf fois au fil des siècles – et dont les fouilles archéologiques sont d’ailleurs loin d’être terminées.
N’en déplaise à Homère et à son Illiade ou son Odyssée, ces 24 bijoux d’or vieux de 4500 ans n’ont sans doute jamais appartenu à la belle Hélène, mais certainement à la ville de Troie, proche du détroit des Dardanelles, les analyses scientifiques sont formelles. « Il était donc naturel qu’ils reviennent où ils avaient été enlevés », s’est félicité le ministre de la Culture Ertugrul Günay.
Mais ce n’est malheureusement là qu’un vœu pieu, et une goutte d’eau comparé– par exemple - au fameux trésor de Priam dérobé par l’Allemand Schliemann à la fin du 19e siècle et détenu aujourd’hui par la Russie, dont son inventeur disait lui-même qu’il suffirait à remplir un musée entier qui devrait être « le plus merveilleux du monde ».
Même si la Turquie se félicite d’avoir récupéré en cinq ans 3 336 pièces vestiges de son patrimoine antique, cela reste très peu par rapport aux trésors spoliés et très jalousement conservés par les grands musées nationaux européens et américains.