Après la condamnation de trois Pussy Riot à deux ans de camp, la justice russe n’entend pas en rester là. Elle veut désormais retrouver les deux autres membres du groupe punk pour les juger à leur tour car ce 21 février 2012, dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, les auteurs de la prière anti-Poutine étaient non pas trois mais bien cinq, rapporte notre correspondante à Moscou, Caroline Gaujard.
La tâche s’annonce cependant délicate car les deux jeunes femmes encore libres auraient pris la fuite hors de Russie a publié dimanche 26 août 2012 le groupe sur le réeau social Twitter. Les trois autres musiciennes, Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina ont, elles, été arrêtées et jugées et condamnées le 17 août dernier à deux ans de camp chacune.
Si elles ont effectivement quitté la Russie, les deux Pussy Riot en cavale pourront sans doute compter sur le large soutien international dont avaient bénéficié leurs trois consoeurs. Ce soutien, émanant de citoyens ordinaires du monde entier mais aussi d'artistes reconnus comme Sting ou Madonna, a peut-être incité le tribunal moscovite de revoir à la baisse la sentence. La peine maximale pour «hooliganisme», le principal chef d'accusation requis contre les jeunes femmes, est de sept années de camp.