En Roumanie, la très âpre lutte pour le pouvoir se solde par un échec pour la coalition de centre gauche au pouvoir et une victoire pour le chef de l'Etat. La décision de la Cour constitutionnelle ouvre donc la voie à un retour de Traian Basescu au pouvoir.
Il est vrai que le 29 juillet, plus de 87% des votants se sont prononcés pour la destitution de leur chef de l'Etat, très impopulaire après une cure d'austérité imposée au pays. Mais la participation au scrutin est restée en dessous du seuil de 50% imposé par la loi, ce que la Cour constitutionnelle reconnaît aujourd'hui dans son jugement.
Pourtant, les adversaires de Traian Basescu ont tout tenté pour faire valider le verdict des urnes. Le chef du gouvernement avait même affirmé que le nombre d'électeurs inscrits était finalement plus faible qu’annoncé- ce qui pouvait aboutir à une hausse du taux de participation ; argument que six juges sur neuf ont rejeté.
Est-ce la fin de la crise politique qui inquiète l'Union européenne ? C'est peu probable, puisque les relations entre le président et son Parlement sont plus détériorées que jamais. Le bras de fer risque donc de continuer.