Des descendants de SS et de juifs déportés réunis contre l’antisémitisme

Ils parcourent plus de 2 000 kilomètres en cinq jours dans ce qu'ils appellent la Marche de la vie. 400 descendants de familles de nazis et de juifs déportés vont relier six camps de concentration situés en Pologne. 70 ans, après le début de l'extermination des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, cette marche se veut avant tout un message fort contre l'antisémitisme.

Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart

Auschwitz, Sobibor, Chelmno, Majdanek, Belzec, Treblinka : six camps d'extermination où les nazis ont tué au total près de trois millions de juifs durant la Seconde Guerre mondiale. La Marche de la vie, partie le 20 août du camp d'Auschwitz-Birkenau, va traverser tous ces endroits où il ne reste la plupart du temps que des monuments commémoratifs.

A l'initiative d'une église protestante indépendante allemande, les 400 participants sont venus essentiellement d'Allemagne, d'Israël, des Etats-Unis et de Pologne. Parmi eux figurent des descendants d'officiers de la Wehrmacht et de SS, venus dire pardon pour les horreurs commises par leurs grands-parents, mais aussi des descendants de juifs déportés dans tous ces camps. Ensemble, ils viennent dire non à l'antisémitisme.

Tout au long de la semaine, les marcheurs se relaient par petits groupes pour rallier les six camps d'extermination. Mercredi 22 août, ils sont officiellement accueillis par le maire de Varsovie dans la capitale polonaise. La marche s'achève deux jours plus tard au camp d'extermination de Treblinka.
 

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