Pour s'incrire en première année de licence à la rentrée de septembre, un étudiant français doit débourser 186 euros. C'est un montant qui est défini au niveau national, par décret du ministre de l'Enseignement supérieur.
Mais voila, les université peuvent demander des droits complémentaires venant s'ajouter à ces frais d'inscription.
Ces derniers permettent aux étudiants d'avoir accès à des prestations facultatives. Et surtout, des prestations qui ne font pas partie des services que doit obligatoirement rendre une université.
C'est sur ce dernier point que les établissement montrés du doigt par l'Unef sont dans l'illégalité. C'est par exemple le cas de l'université de Grenoble 2. Son Institut d'administration des entreprises facture 800 euros de « services supplémentaires facultatifs », des services auquels les étudiants sont vivement encouragés à souscrire, puisqu'ils offrent l'accès à l'informatique et au multimédia.
Problème : ces services font partie de ceux que doit fournir obligatoirement une université à ses étudiants. Leur coût est compris dans les frais d'inscription. Les faire payer sous la forme d'un service facultatif est donc illégal.
De la même façon, les frais de dossiers sont souvent facturés de manière abusive, tout comme l'accès au sport ou aux bibliothèques universitaires. Les frais supplémentaires sortent directement de la poche des étudiants, qu'ils soient boursiers ou non.