Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Elle était belle, riche et avait du succès en affaires. La jalousie de certains explique-t-elle les accusations de sorcellerie ? Près de 400 ans après, les dessous de l’affaire restent obscurs.
Ce qui est sûr, c’est que Katharina Henot a fini sur le bûcher un jour de mai 1627. Au total, 25 000 personnes, en grande majorité des femmes, ont été condamnées à mort pour sorcellerie sous l’empire allemand de l’époque, 50 000 en Europe.
385 ans plus tard, la mairie de Cologne veut réparer cette injustice et réhabiliter Katharina Henot, une des victimes les plus connues des procès en sorcellerie dans la région.
D’ailleurs, le sort de cette riche veuve a déjà donné matière à un roman et une pièce de théâtre. Un groupe de Cologne lui a consacré une chanson. Une rue et une école portent le nom de Katharina Henot, une fausse sorcière déjà reconnue et bien-aimée et, à partir d’aujourd’hui, juridiquement lavée de tout soupçon et réhabilitée.