Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
« Nos points de vue divergent sur plusieurs questions, mais la rencontre d’aujourd’hui a été productive » : c’est en des termes plutôt diplomatiques que Vladimir Poutine a fait le bilan de ses discussions avec Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso devant la presse, ce lundi 4 juin.
En réalité, ce 29e sommet n’a pas permis d’avancée majeure. Sur la Syrie, on en reste aux déclarations de bonnes intentions. « La Russie et l’Union européenne doivent associer leurs efforts, a affirmé le président du Conseil européen. L'UE et la Russie ont des approches différentes mais nous sommes pleinement d'accord pour considérer que le plan Annan offre la meilleure chance de stopper le cycle de la violence en Syrie, d'éviter la guerre civile », a expliqué Herman Van Rompuy.
Autre question qui constitue une pierre d’achoppement entre Moscou et Bruxelles : la suppression des visas. Un dossier qui s'enlise et dans lequel Vladimir Poutine a du mal à cacher son irritation : « une véritable coopération est impossible tant qu'il y aura des barrières pour les ressortissants de nos pays », a prévenu le président russe. « Il est dans notre intérêt que plus de touristes viennent de Russie en Europe », a pour sa part expliqué le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
La Russie affiche régulièrement son impatience sur cette question. Elle voudrait que la libre circulation, en discussions depuis des années, soit rapidement adoptée, mais côté européen, on reste méfiant. Il faut régler encore les questions de la sécurisation des passeports, de la lutte contre l'immigration illégale, de la coopération judiciaire, ou encore les questions des droits de l’homme.